
Réalisateur : Richard Fleischer
Scénariste : Earl Felton
Acteurs : Charles McGraw, Marie Windsor, Jacqueline White
Directeur de la photographie : George E. Diskant
Monteur : Robert Swink
Genre : Film noir
Nationalité : Etats-Unis
Durée : 1h11
Date de sortie : 1952
Titre original : The Narrow Margin
Synopsis : Veuve d'un gangster récemment assassiné, Frankie Neal doit traverser le pays, de Chicago à Los Angeles, afin de témoigner devant un grand jury. Le détective Walter Brown est chargé de l'escorter alors que la mafia est à ses trousses...
Il n'est pas toujours évident de cerner Richard Fleischer, faiseur prolifique de l'âge d'or hollywoodien mais également auteur sombre à ses heures perdues. Si l'on excepte Conan le Destructeur et Kalidor (pour lesquels j'ai une tendre affection, malgré tout), je n'ai jamais été déçu par le bonhomme. Je dirais même plus qu'en deux occasions, Soleil Vert et L’étrangleur de Boston, il a su se faire une place de choix dans mon cœur. The Narrow Margin, ou L'énigme du Chicago Express, de son triste titre français (bien qu'il existe une autre traduction plus badass, Les tueurs du Pacific-Express), exploite la voix de la série B qui ne laisse pas de place pour les imperfections et l'ennui. La même recette qui fera le succès du très bon Les inconnus dans la ville.

Évidemment c'est une fois à l'intérieur du fameux train mis en scène par le film que toute la tension commence à monter, savamment orchestrée par un Fleischer qui décidément a parfaitement compris comment filmer son environnement. Rarement un cadre en format académique (1.37) n'aura été aussi bien utilisé justement que dans les espaces confinés des coursives du train. Le tempo est finement maitrisé : le rythme est effréné tout en faisant ressentir le temps qui s'écoule lentement pour les protagoniste, sous l'épée de Damoclès qui plane au-dessus de leur tête. Et ce, sans interruption jusqu'à la fin, pendant que les idées de mise en scènes se multiplient.

A l'occasion je jetterai un coup d'oeil au remake de Peter Hyams de 1990.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire